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Paul Vergès entre dans l'histoire de la Ve République


Politique
Mercredi 28 Septembre 2011

Le patron de l'Alliance a gagné, grâce à un clin d'œil de l'histoire : le faible écart (trois voix) entre la Gauche et la Droite au palais du Luxembourg. Hier, il a finalement accepté de se rendre à Paris pour présider la première séance du Sénat. Et ce, parce que le PS national tiendra compte de son projet réunionnais pour les Présidentielles.


Paul Vergès a raison : "zenfant i pleure pas, i gagne pas tété". C'est pour cela que dimanche soir sur le plateau télé de Réunion Première, après son revers aux Sénatoriales, il a tapé du pied, il a fait la tête et il a déclaré : "Face à la situation économique et sociale de La Réunion, j'ai décidé de rester avec ceux qui souffrent, donc je démissionne en faveur de Gélita Hoarau".

Et tout le monde y a cru. A La Réunion, le PCR s'est dit solidaire de ce geste plein de symboles et de messages forts en faveur des plus démunis. Même Axel Urgin, secrétaire national PS chargé de l'Outre-mer, et plus encore Martine Aubry, première secrétaire nationale du PS, ont joint le sénateur communiste lundi. Les négociations pouvaient donc commencer pour son projet réunionnais pour les Présidentielles.

Car, ce saut d'humeur de Paul Vergès dimanche soir, n'avait qu'un seul objectif obligé le PS national, à l'appeler et lui dire combien sa présence est requise au Sénat pour cette première assemblée de la nouvelle mandature. Il est vrai que le faible écart (trois voix) exige la présence de tous les sénateurs de Gauche.

Il y a également le prestige de l'événement. Etant le doyen d'âge (né le 5 mars 1925), c'est le Réunionnais qui présidera la séance d'installation du nouveau bureau, le premier octobre, et ce au détriment de Serge Dassault (UMP, né le 4 avril 1925).

Paul Vergès entrera ce jour-là dans l'histoire de la Ve République, car il deviendra à cette occasion et pour quelques minutes, le deuxième personnage de l'Etat selon la Constitution qui précise qu'en cas de vacances de la présidence de la République, c'est le président du Sénat qui assure l'intérim.

Un juste accessit pour cet homme politique d'une dimension exceptionnelle, qui veut aussi se servir de cette tribune pour faire connaître son projet réunionnais pour les Présidentielles, aux futurs candidats...

Jismy Ramoudou


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